S’il augmente de façon continue depuis plusieurs années, le taux d’emploi des seniors français est toujours inférieur à la moyenne européenne.
À 56% en 2022, le taux d’emploi des seniors français (55-64 ans) se situe toujours en dessous de la moyenne européenne (60.5%) et dégringole même à 35% pour les 60-64 ans. Un taux insuffisant qui représente un manque à gagner pour l’économie française et dont la progression est l’un des objectifs à atteindre pour combler le déficit. Le vieillissement de la population et le coût de financement des retraites ont en effet changé la donne et provoqué un revirement dans les années 90 : alors que l’on incitait jusque-là au départ à la retraite pour favoriser l’emploi des plus jeunes, les réformes successives visent désormais à allonger les durées de cotisations et à reculer l’âge d’ouverture des droits. Avec une population qui continue de vieillir, le maintien des seniors dans l’emploi est aujourd’hui un levier prioritaire activé pour ramener le système des retraites à l’équilibre.
Pour autant, les réformes ne résolvent pas les difficultés rencontrées par les seniors sur le marché du travail : leur taux de chômage stagne depuis 5 ans et leur retour à l’emploi est plus difficile : ils restent en moyenne un peu plus de deux ans au chômage contre un an pour le reste de la population. Ils ont aussi davantage recours au temps partiel (dont la proportion augmente avec l’âge), un temps partiel qui n’est majoritairement pas subi mais choisi, pour des raisons de santé ou parce que le dispositif de cumul emploi-retraite le permet.
Ces fins de carrière souvent hachées voire chaotiques mettent en lumière l’absence d’une période de transition de l’emploi vers la retraite et la nécessité d’un accompagnement RH des salariés tout au long de leur carrière. Avec l’objectif que chacun, en fonction de son expérience, de ses aspirations et de ses besoins ait sa place dans le monde du travail et puisse valoriser les compétences acquises sur de nombreuses années.
Les entreprises n’ont pas le choix : elles ne trouvent pas la main-d'œuvre dont elles ont besoin. 53% des TPE et des PME cherchent à embaucher et rencontrent des difficultés pour trouver le bon profil. Nombre d’entre elles s’ouvrent donc aux candidats plus âgés : au cours de ces deux dernières années, une entreprise sur deux déclare avoir embauché des salariés de plus de 55 ans. Et ne le regrette pas ! Les seniors ont une expérience que n’ont pas les jeunes qui arrivent dans l’entreprise. Rapidement opérationnels, consciencieux, capables de prendre du recul, ils sont souvent fortement impliqués et participent à renforcer la cohésion dans l’entreprise. Point de repère pour les juniors, leur présence à leurs côtés permet la transmission des savoirs et garantit la pérennité du niveau de compétence des équipes qui est un fort enjeu de performance pour les entreprises !
Renforcer l’accompagnement RH tout au long de la carrière, valoriser l’expérience et permettre sa transmission, favoriser la rencontre entre générations, mettre en place une transition progressive vers la retraite…: autant d’actions identifiées à mener et qui laissent entrevoir :
- Pour les seniors actifs : une deuxième partie de carrière moins subie mais au contraire plus sereine et plus valorisante, la possibilité de travailler autrement si le besoin s’en fait ressentir.
- Pour les entreprises : plus de souplesse et de visibilité dans la gestion des ressources, plus de complémentarité et de réciprocité dans les équipes (des échanges intergénérationnels enrichissants et valorisants pour les juniors comme pour les seniors) et, bien sûr, le transfert de compétences des aînés vers les plus jeunes et la pérennisation des savoir-faire.
C’est dans cette optique que nous avons pensé Silvex : nos équipes ont à cœur de faciliter la rencontre entre les seniors désireux de garder un pied dans le monde du travail ou qui aspirent à travailler autrement, et les entreprises qui ont encore besoin de leur expertise.