« Flexibilité et réactivité, les maîtres-mots de nos chantiers »
François, président de Chaudrolux (17 salariés) et de Mascaret agencement (12 salariés)
Aux commandes de Chaudrolux: établissement spécialisé dans la chaudronnerie fine et la métallerie décorative (labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant) et de Mascaret: atelier de menuiserie d’agencement et de fabrication de mobilier, tous deux situés dans la Manche, François mise sur le lien intergénérationnel dans ses équipes, à l’image de ses entreprises alliant savoir-faire traditionnels et modernité.
Quelles sont les problématiques de gestion des RH que vous rencontrez dans vos activités?
Elles sont de plusieurs ordres et en lien avec la nature de nos activités artisanales. Nous rencontrons d’une part des difficultés de recrutement sur les postes en atelier, dues au manque de candidats à des métiers manuels exigeants, souvent éprouvants physiquement comme celui de polisseur sur métaux. Des métiers qui n’attirent plus beaucoup les jeunes ! D’autre part, le maintien de nos savoir-faire est une préoccupation constante : les départs à la retraite de nos collaborateurs les plus expérimentés sont un véritable défi à relever : déjà les candidats manquent, et ensuite il faut les former à nos pratiques. Ces formations réalisées en interne prennent du temps et représentent un coût non négligeable. Enfin, nous faisons de la fabrication sur-mesure sur des chantiers très divers, avec des variations importantes de la charge selon les projets et le type de fabrication. Certaines interventions comme la décoration se font dans des délais très courts à la toute fin des chantiers : cela demande beaucoup de réactivité et de flexibilité pour respecter les dates d’ouverture de boutiques, de restaurants ou d’hôtels imposées par les clients.
Quels sont les principaux enjeux RH identifiés dans vos entreprises ?
Indéniablement la pérennisation de nos savoir-faire dans nos métiers artisanaux de niche pour lesquels il n’existe bien souvent pas de formation spécifique : les techniques, la précision des gestes, la manipulation des machines : tout cela s’apprend à l’atelier auprès des collaborateurs les plus expérimentés. Il est d’ailleurs de tradition que nos chaudronniers fonctionnent par binôme junior-senior pour accompagner les jeunes lors de leurs premières années. Cette mixité des générations est une grande richesse pour les équipes : à chaque âge ses points forts ! La transmission des savoirs se fait dans les deux sens : les jeunes rompus aux nouvelles technologies apportent aussi leur concours aux plus âgés dans ce domaine. L’apprentissage est un très bon dispositif pour la formation des jeunes à nos métiers mais il repose sur le maintien des seniors dans l’entreprise - un autre de nos enjeux RH - pour permettre cette transmission des compétences. À l’écoute des besoins de nos salariés seniors, nous essayons de trouver ensemble des solutions pour qu’ils se sentent bien dans leur poste. Enfin, il est urgent à mon sens de redorer le blason des métiers artisanaux auprès de la jeunesse : avec plus de 250 métiers, l’artisanat en France est un vrai joyau et offre de réelles opportunités de carrière pour bien des profils !
Quel bilan faites-vous de votre expérience client chez Silvex ?
Silvex c’est pour nous et nos clients encore plus de flexibilité grâce à la mise en relation avec une main d’œuvre à la fois qualifiée et expérimentée donc tout de suite opérationnelle. Face à un plan de charge impossible à lisser et à des délais très courts, la possibilité d’augmenter rapidement notre capacité de production au même niveau de qualité, c’est une petite révolution ! C’est aussi avoir accès à une ressource fiable et immédiatement disponible pour nos besoins en formation dans le but d’assurer la pérennisation des savoir-faire.
