Qu’il s’agisse d’une expertise, d’un geste technique ou de la connaissance des processus de l’entreprise, les savoirs acquis par les collaborateurs tout au long de leur carrière et au fil des formations sont une richesse qui n’a pas de prix. Leur partage entre les générations au sein de l’entreprise est capital pour sa performance voire sa pérennité. Ce transfert de compétences en interne permet en effet à l’entreprise de faire face à différents enjeux :
- Il évite la perte d’une expertise lors du départ d’un salarié expérimenté ;
- Il facilite l’intégration des nouveaux embauchés ;
- Il favorise la montée en compétences des salariés qui est source de motivation dans leur travail au quotidien et permet ainsi de diminuer le turnover.
Départs vers d’autres horizons, arrivées à la retraite : comment une entreprise peut-elle se développer, perdurer même, si ses collaborateurs emportent avec eux des compétences clés ? Selon France Stratégie, plus de 850 000 actifs atteignent chaque année la soixantaine et parmi eux plus de 620 000 prennent leur retraite. De nombreuses entreprises ne sont pas préparées à ce fort turnover du personnel et doivent faire face au départ de leurs collaborateurs les plus expérimentés. Permettre et organiser la transmission des compétences entre salariés est véritablement un enjeu stratégique.
Les chefs d’entreprises, ceux de l’artisanat en tête, reconnaissent le rôle déterminant joué par leurs salariés seniors. Experts, formateurs et gardiens des savoir-faire de l’entreprise, les seniors multiplient en effet les rôles dans les TPE-PME. Leur expérience, leur maturité et leur capacité à prendre du recul en font des référents naturels auprès des nouveaux arrivants. Aux côtés des juniors, les seniors participent au dynamisme de l’entreprise en garantissant le niveau de compétence des équipes et leur complémentarité.
Pour accompagner et former les plus jeunes, de nombreuses entreprises misent sur le tutorat et le mentorat, ainsi que sur l’alternance – système de formation qui alterne période de cours et période en entreprise), encadrée juridiquement via le contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Pour l’entreprise, c’est la possibilité de former puis de recruter un candidat qui corresponde au poste. Les tuteurs/maîtres d’apprentissage sont principalement les seniors, désireux de transmettre leur expertise et maîtrisant les process de l’entreprise.
Et l’apprentissage séduit aussi de plus en plus de jeunes : près de 810 000 contrats ont été signés début 2023 (+13% sur un an), un nombre qui progresse depuis plusieurs années, notamment grâce aux aides financières pour les entreprises recrutant un alternant mises en place au moment de la pandémie de Covid-19. Passerelle pour l’emploi et l’insertion professionnelle, le recours à l’apprentissage contribue en effet à la baisse du taux de chômage des jeunes. Il favorise les embauches, les apprentis étant opérationnels plus rapidement (les études ont montré que 6 apprentis sur 10 ont pu avoir un travail à l’issue de leur contrat). Le gouvernement maintient donc son objectif d’atteindre le million d’apprentis en 2024. Pérennisation des savoir-faire de l’entreprise, montée en compétence et insertion plus rapide des juniors, valorisation des aînés : le partage des savoirs entre générations a tout d’un échange gagnant-gagnant !
Ces dernières années, nombre de TPE-PME ont déjà été confrontées à une pénurie de main d’œuvre ou à un besoin de formation de leurs juniors sur une expertise qu’elles ont soit perdu ou qu’elles peinent à développer. D’autres encore n’ont tout simplement pas de salarié disponible au bon moment pour assurer la formation des plus jeunes ou des nouveaux embauchés. C’est pour pallier ces insuffisances qui pénalisent fortement les entreprises que nous avons pensé Silvex. Silvex a vocation à mettre en relation les entreprises en besoin de ressources avec des seniors qualifiés, indépendants et disponibles pour effectuer des missions de courte ou de moyenne durée.